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Le collectif Chutes Libres regroupe seize passionnés de culture, fédérés autour d’un projet artistique : organiser un événement mêlant arts plastiques et spectacle vivant sur le thème du tissu.


Le collectif est affilié à l’association Lez’arts M3, une association de loi 1901 créée en 2002. Ses objectifs sont la conception et la mise en œuvre de projets culturels, participant à la promotion de toute forme d’art, en synergie avec l’action menée par les opérateurs culturels sur le territoire.


Portée par de futurs professionnels de la culture, elle est à la fois le terrain d’expérimentation, de mise en pratique des connaissances et de compétences acquises au fil des années, et un véritable outil de diffusion culturelle.



 

Chaque année une nouvelle promotion met en œuvre un nouveau projet. Retour sur les années précédentes :

2012 : "Cap ou pas cap", le 28 mai au centre commercial Odysseum, http://www.lezartsm3.com

2011 : "De l'autre côté de l'écran" les 30,31 mai et 1er juin à l'espace culturel du CHRU La Colombière

2010 : "Zut" le 22 mai, place Plan de cabanes  http://zutenmai.canalblog.com/

2009 : " Anatomie de l'effroi", le 16 mai au 2 Choses Lune http://lezartsm3.free.fr/

2007 : "Une journée en voyage" le 29 mai à la Pleine Lune

2006 : "RythmiCité" le 21 avril au Centre chorégraphique de Montpellier

2004 : "Travers du regard" les 24 et 25 avril à la Réserve

2003 : "Hors format" le 14 juin à la Chapelle Cité Gély

2002 : "Parades et ... Pâquerettes" le 24 mai à la Villa des Castors

Le travail que nous avons engagé au début du mois d'octobre 2012 : créer un projet culturel en l'abordant à travers le concept du "lisse" selon Gilles Deleuze... Il nous a donc fallu étudier, analyser et comprendre ce que le philosophe voulait exprimer. Grâce à Caroline San Martin, qui a longuement travaillé sur le sujet, nous avons enfin pu aborder le projet.

Mais qu'est-ce que le lisse alors? Non le lisse n'est pas une surface plane sans aspérité ni rayure... ce serait beaucoup trop simple ! Le lisse selon Deleuze, dans son ouvrage Mille Plateaux est un concept qui s'oppose au "strié". Oui, mais encore... Le strié, pour faire simple, c'est tout ce qui est hiérarchisé et programmé. Donc, par opposition, le lisse laisse place à l'imprévu et sort des carcans habituels. Deleuze développe plusieurs exemples dans son texte dont un qui a particulièrement retenu notre attention : le patchwork.

Le projet était donc lancé. Après de nombreuses réunions, nous sommes tous tombés d'accord :

Il faut jouer avec un espace considéré comme strié, et voir comment la création l'investit, le transforme, le rend lisse. Oui, le but de ce projet est avant tout de jouer sur l’espace. Nous partons donc sur une idée de réinvention et d'immersion.

La pensée est d’investir un espace et de voir comment à partir d’un changement de celui-ci  nous pouvons changer la perception qu’on en a. Mais maintenant, il nous faut une ligne directrice, quelque chose qui lie les interventions entre elles : le patchwork.  Nous choisissons donc de prendre le tissu comme matériau initial. En effet, celui-ci est considéré comme complètement strié par Deleuze. C'est "un monde à comprendre comme figé et essentialiste, articulé sur des quadrillages imposés" (extrait de Mille Plateaux). En partant du tissu, nous souhaitons voir comment les arts ont la faculté de le rendre lisse.

Le tissu est vêtement, drap, voile, rideau, costume, couverture, relève également des arts appliqués, des arts décoratifs et de l’artisanat : Il est mille et une fonctions.


Ce qui nous intéresse ici est de modifier la perception habituelle que l'on a de lui en tant que matière utilitaire et de l’affirmer comme un médium artistique. Il peut revêtir toutes les formes et toutes les fonctions, transformer et se transformer, être finalement là où l’on ne l’attendait pas.

A travers le choix de ce médium, le tissu devient aussi vecteur de transformation de l'espace (parcours interactif, habillage de l'espace..). En effet, notre but est de « lisser » un lieu qui n'est initialement pas destiné à accueillir un projet artistique, et de le faire sortir de sa « fonctionnalité » habituelle pour le rendre ludique et différemment animé : l'Institut européen du français change ainsi d'identité et devient un espace public voué à une programmation artistique. L'événement Chutes Libres a ainsi pour but de susciter l'interrogation et la réflexion quant à notre perception habituelle des choses et de notre environnement immédiat. Il ouvre la porte à l'imaginaire, flirte avec l'extra-ordinaire et nous aide à avoir un nouveau regard, un nouveau point de vue sur ce qui nous semblait déjà identifié.


Le médium textile sera mis à l’honneur à travers des propositions variées, allant de l’installation immersive à un habillage « arboré », de la performance chorégraphique à d'originaux récitals musicaux. Elle proposera aussi des expositions (photos, vidéos, objets) et quelques surprises dont nous gardons le secret...En écho à cette démarche artistique, une oeuvre participative et progressive viendra se « tisser » au long de l’événement afin de rassembler et stimuler l’imaginaire de chacun.

Cette sélection sera en accès libre à tous les publics, l'idée de « découverte collective et ouverte » constituant l'un de nos partis pris : il s'agit de surprendre autant le passant que l'amateur averti.

La programmation a également choisi de mettre à l’honneur des créations et des travaux d'artistes locaux, tout autant que des formes innovantes ou émergentes, « accessibles » à tous.

Chutes Libres est en effet aussi l'occasion de se rassembler, de se retrouver, un prétexte à la convivialité dans la découverte d'une nouvelle réalité. A travers les différentes propositions, le tissu comme médium artistique de l'événement devient aussi tissu social, tissu enveloppe et protecteur, en résumé : ce qui noue, ce qui lie, ce qui nous attache, nous rassemble..et nous ouvre les yeux. »

Gilles Deleuze

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